Projection "Sou Hami, la crainte de la nuit"
Documentaire réalisé par Anne-Laure de Franssu
Jeudi 15 juin à partir de 20h
RDV à 20h autour d'un pot convivial, projection à 21h suivie d'un échange avec la réalisatrice.
En partenariat avec DOC-Cévennes et RegardOcc
Réservations
Entrée libre sur réservation
Programme
■ 20h : Pot convivial
■ 21h : Projection du film
■ 22h45 : Échange avec la réalisatrice
Synopsis
France • 2010 • 98 minutes • HD • Couleur
Écrit par Anne-Laure de Franssu
Coproduction Corto Pacific, II mots en Images, Pays des Miroirs Productions et TV Tours, Mali, 2011, 98'
J’ai rencontré Mory pendant l’hiver 2008. Il a fait partie des 1000 squatteurs de Cachan évacués de leur logement et parmi eux, dix maliens ont été expulsés vers leur pays d’origine. Spontanément Mory a filmé cette lutte et en me présentant son film il m’a dit : « j’ai besoin de me défaire de ces images, j’ai besoin qu’elles parlent, je rêve d'aller les montrer en Afrique ». Alors, ensemble nous avons imaginé une tournée au Mali avec le Cinéma Numérique Ambulant. Deux ans après notre rencontre, j’emporte ma caméra et j’accompagne Mory dans la projection de son film.
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Le 17 août 2006, Mory Coulibaly, réfugié politique de Côte d’Ivoire, se trouvait à Cachan au moment de l’évacuation du bâtiment F. C’est là qu’il a commencé à filmer les traces d’une Lutte qui donne sens à sa vie.
Mory revient aujourd’hui au Mali, pays par lequel il a transité pendant un an en fuyant la Côte d’Ivoire, pour projeter son film à ceux qui au début des évènements de Cachan ont été placés en centre de rétention, puis expulsés.
Chaque nuit, d’autres hommes continuent de revenir, contraints et forcés, et chaque nuit leurs paroles résonnent en Mory, l’interrogent et révèlent d’autres destins.
Le temps du film nous mène peu à peu plus à l’intérieur du pays où des dialogues s’installent autour de l’espoir d’un départ à l’aventure pour certains, des attentes qui les ont menées en France pour d’autres ou de l’errance des expulsés.
Des revendications se disent et la possibilité de mener une lutte commune se dessine pour que chacun d’eux trouve une place de citoyen, dans la dignité.
Distinctions
Nombreuses sélections en festival et programmations, dont Côté Court, Pantin, 2013 ; Anthology Film Archives, New-York, 2012 ; Les Mutins de Pangée
Extraits vidéo
La réalisatrice
Après des études universitaires et une école de cinéma, Anne-Laure de Franssu fait les Ateliers Varan.
Très rapidement après elle retourne en Afrique, où elle a grandi, pour réaliser son premier film documentaire « L’Arbre à palabres ». Elle y réalise ensuite les films « Sini makônô », « Yere sorôkô » et « Sou Hami, la crainte de la nuit ». Elle contribue pour ce film à la réalisation du film Regardez chers parents de Mory Coulibaly.
Avec ces documentaires, elle questionne de diverses manières le lien qu’elle entretient avec l’Afrique.
Installée depuis plus de dix ans en Occitanie, elle a réalisé une collection de six lettres vidéo intitulée J’y étais, alors je m’en souviens qui a donné lieu à une installation et à l’édition d’un livre d’artiste.
Puis, elle a réalisé « Le Ressac », un long-métrage documentaire autour de la construction du Mémorial de Rivesaltes. Ces derniers temps, elle a contribué à l’écriture, à la réalisation et au montage des films « Constellation Comelade » et « Je ne veux plus y aller maman ».
S’intéressant aux arts plastiques, elle a construit en 2022 l’installation « Où revenir ? » au Prieuré de Serrabona et elle écrit actuellement un nouveau long-métrage documentaire intitulé « Faire avec les chutes ».
Associée à la structure Les Films de la Boussole, elle contribue à la production des films de la structure.
Remerciements
Merci à la Ville de Montpellier pour le financement de notre système de vidéoprojection ainsi qu'à Cairn Productions pour l'installation.